Les Cultures urbaines

 

La ville en mutation

 

Les villes sont en perpétuelles mutations, elles évoluent de siècle en siècle pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui. Ces villes ont pu évoluer grâce à la culture qui se développe à l’intérieur de celles-ci.

 

Les cultures urbaines sont, en effet, un moyen de faire évoluer les villes et ses populations, elles sont apparues au cours des années 1970 à travers le Hip-Hop1 qui a influencé le monde entier et créé un nouveau genre. Ces cultures urbaines passent par la musique (le rap), la danse (break dance…), le graffiti ou le tag qui sont des moyens d’expression propre à cette culture et qui sont réalisées en ville, dans les rues.

 

Mais on peut se demander en quoi les cultures urbaines ont-elles un impact sur la mixité des populations ?

 

En réponse à cette question nous allons voir dans une première partie que les cultures urbaines font évoluer les populations depuis leur création grâce à la musique hip-hop et au rap, dans une deuxième partie nous verrons que ces cultures urbaines de nos jours favorisent la mixité2 des populations, en effet, la mixité sociale et générationnelle, mais aussi culturelle.

 

 

 

  1. Les cultures urbaines font évoluer les populations depuis leurs créations

 

  1. La musique hip-hop : un moyen de s’exprimer pour les plus démunies

     

 

La musique hip-hop née dans les années 1970 dans les ghettos afro-américains, là où règne la pauvreté et la misère. Avec cette musique, naît aussi le graffiti et le tag. Grâce à cet art les quartiers du Bronx et de Brooklyn s’éveillent et avec eux des revendicateurs, les populations revendiquent à travers le rap des droits égaux à ceux des quartiers favorisés ainsi que d’apaiser les violences dans les quartiers noirs (Comme on peut le voir dans le document 6 « Rap, Musique » écrit par Philippe PIERRE-ADOLPHE et José-Louis BOCQUET). Ces quartiers devraient être mixtes et le regroupement ethnique ne devrait pas exister, on assiste à une prise de conscience collective grâce à l’écoute de ces chansons qui se développent partout dans le monde entier ainsi qu’en France. Cette culture tend vers la mixité des populations mais ne réussit pas encore à l’appliquer.

 

  1. Le rap ouvre au monde les cités démunies

 

Le rap à proprement parler arrive avant la fin des années 1979 avec le groupe Last Poets (des jeunes noirs militants), il aborde les problèmes sociaux des quartiers Américains à travers ses chansons. En France le rap est plutôt vu comme quelque chose de mauvais puis de commercial mais c’est un échec il fait prendre conscience aux populations que les villes sont trop catégorisées et rangées par classes sociales ou culturelles. Les cités se démocratisent et deviennent multiethniques, (Comme décrit dans le document 5 « Rap (Histoire du) écrit par Philippe PIERRE-ADOLPHE et José-Louis BOCQUET). Toutefois la mixité a proprement parler n’est pas présente en majorité car ces cultures apparaissent tout juste et ont besoin de temps pour évoluer, s’adapter à ces villes perpétuellement en mouvement.

 

  1. Les cultures urbaines de nos jours favorisent la mixité des populations

 

  1. Elles créent une mixité sociale et générationnelle

 

- Mixité sociale : Les cultures urbaines, par le biais d’activités organisées, favorisent la mixité des populations, car cette culture fascine tous les âges et toutes les catégories socio-professionnelles. Ce qui unit les individus c’est la passion pour cet art et non la religion ou la couleur de peau. Comme on peut le voir dans le document 3 « Des ateliers de création « hip-hop » dans les fermes » écrit par Costie Pruilh dans le journal Réussir Lait, ce qui uni les agriculteurs aux adolescents c’est la culture urbaine que découvrent les agriculteurs et la culture rurale que découvrent les adolescents, cette culture peut donc s’étendre au monde rural. Malgré le milieu social différent entre les deux parties ils arrivent à s’entendre grâce à cette culture urbaine.

 

- Mixité générationnelle : on peut retrouver des personnes d’âge différents pratiquer le graffiti par exemple, comme dans le document 4 où on y explique qu’il y a différentes façon d’exprimer son art et que celui-ci peut être pratiqué à tout âge. Enfin la différence sociale ne joue pas un rôle dans le choix des individus, l’amour de cette culture crée la mixité. (film « Sexy dance 2 » par Toni Ann johnson)

 

 

 

  1. Elles créent une mixité culturelle

 

 

Les villes organisent des festivals dédiés à la culture des rues pour faire découvrir cette culture à une population variée ce qui crée une mixité culturelle car des individus de différents horizons viennent découvrir cet art, il se démocratise. De plus ces festivals amènent un large public et font donc évoluer la ville car les individus profitent aussi du cadre de ces festivals qui est en pleine rue. De nos jours on assiste à un métissage culturel dans ce genre de manifestations, ce sont souvent des festivals itinérants et nomadises (Confère le document 7 «  Mission « cultures urbaine » » écrit par le ministère de la culture).

 

C'est aussi un support pour faire passer des messages aux individus comme on peut le voir dans la photo prise par Kristian Jeffrey «  nous vous aidons à arrêter de fumer » où nous voyons un graffiti au sol dans la gare de Bruxelles qui s’adresse aux fumeurs, le lieu donne donc un public de toutes catégories socioprofessionnelles car tout le monde prend le train, leur culture est différente pourtant ils s’arrêtent sur ce graffiti car le thème leur est commun, ce qui montre que grâce à ce graffiti on retrouve autour de celui-ci une mixité culturelle et sociale variée. Ce graffiti allie dimension esthétique et efficacité pour toucher un public de tout horizon.

 

 

 

Pour conclure on peut constater que les cultures urbaines n’ont pas toujours favorisé la mixité du fait de sa création dans les quartiers pauvres mais avec le temps et l’évolution des villes, elles ont permis la prise de conscience de certaines exclusions et elles ont permis d'abolir les préjugés. Aujourd’hui grâce aux manifestations organisées dans les villes et aux oeuvres mises à disposition de tous, cet art touche un public différent, il allie l'esthétique et l'utile et favorise la mixité des populations à l’intérieur des villes.

 

 

 

On peut alors se demander si les pratiques sportives de rue comme le basketball ou le skateboard ont, elles aussi un impact sur la mixité des populations dans les villes .

 

 

Bibliographie:

 Document 3: Pruilh, Costie. - «Des ateliers de création « hip-hop » dans les fermes ».-Réussir lait, 07/2008,N°216, p104-105.

 

Document 4: Trigla, Jean-philippe.-« Rencontre avec l’artiste Philippe Baudelocque, celui qui murmure» [en ligne].- Page consultée le 14 janvier 2014- Adresse web: http://streetart-paris.fr/2013/11/rencontre-avec-lartiste-philippe-baudelocque-celui-qui-murmure/  

 

Document 5: BOCQUET, José, PIERRE-ADOLPHE, Philippe.-«Rap (Histoire du)».-encyclopédia Universalis [en ligne].- Page consultée le 14 janvier 2014.- Adresse web http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rap-histoire-du/

 

Document 6:LLEDO, Eugéne.-"Rap, musique".-encyclopedia Universalis [en ligne].- Page consultée le 14 janvier 2014.- Adresse weeb http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rap-musique/ 

 

Document 7: "Mission "cultures urbaines"".- Rapport au Ministère de la culture [en ligne], consulté de  28 janvier 2014.- Adresse web : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/dossiers/cultures-urbaines/rapport2007.pdf

 

Film: JOHNSON, Tonni Ann, BARNA, Karon, ALDER, Duane.-"Sexy dance 2".- John Chu, Adam Shankman.-Universal Pictures France, 2008.-1 DVD, 102 minutes, couleur, sonore.

 

Photo: JEFFREY, Kristian.-"Nous vous aidons à arrêter de fumer".- Pfizer [en ligne].- page consultée le 6 fevrier 2014.- Adresse web : http://www.pfizer.be/sites/be/fr/media/socialmedia/Pages/Nousvousaidonsaarr%C3%AAterdefumer.aspx

 

Document de veille: Belzane, Guy / Garcia, Pedro.- "La tendance principale, c'est l'hybridation"".- Textes et Documents pour la Classe (TDC), 01/04/2012, N°1033, p.28-29.

                                                       

 

 

 

 

 

 

 

 

Clara.